Les Bleus s'imposent avec autorité en Angleterre (2-1)

 

Certes, cette équipe d'Angleterre n'était que l'ombre d'elle-même, privée des Rooney, Lampard ou autre Terry, mais Laurent Blanc ne boudera pas son plaisir en constatant que ses ouailles ont répondu présent pour s'imposer 2-1 en match amical, mercredi à Wembley. Le sélectionneur attendait que ses Bleus passent à la vitesse supérieure, et confirment contre une (ancienne ?) grande nation du football international les promesses entrevues en éliminatoires de l'Euro 2012.

1441584 3 26f1 benzema-valbuena-duo-gagnant-pour-l-equipeLe résultat est donc à la hauteur, et la manière a de quoi rassurer également. Réalistes, solides et surtout capables de monopoliser le ballon en variant les temps de jeu, les Bleus ont réalisé un match plein, cuisant les Anglais à l'étouffée. Après une entame de match timide, l'équipe de France a ensuite totalement maîtrisé la première période dans un Wembley éteint. Gourcuff plaçait une première frappe cadrée (11e minute), puis Benzema se chargeait d'ouvrir la marque avec classe, à l'issue d'un une-deux d'école dans le coeur de la défense blanche (1-0, 16e). Le Madrilène, disponible et efficace, se procurait deux nouvelles occasions sur des actions similaires, profitant de la malice technique du trio Malouda-Nasri-Gourcuff.

Du côté anglais, le robuste Andy Carrol était bien seul devant pour bouger l'arrière garde tricolore. Mais l'avant-centre de Newcastle, comme Milner ou Gerrard, parvenait à peine à faire plonger Hugo Lioris, promu capitaine, sur le gazon londonien. Et lorsque Walcott mettait le turbo, Abidal s'interposait, montrant au passage qu'il est bien le meilleur arrière gauche dont dispose cette sélection.

CROUCH ENTRE ET MARQUE

La pause ne changeait rien à l'affaire, et il fallait dix petites minutes pour voir les Français doubler leur avantage. Sur une belle action construite entre Valbuena, Gourcuff et Sagna, le Marseillais était à la réception du centre en retrait du Gunner pour glisser le ballon dans le petit filet opposé pour le 2-0.

Un score mérité, mais un tantinet heureux pour des Bleus qui baissaient doucement mais sûrement le pied. Après une barre touchée par une tête de Gerrard, puis une frappe de ce dernier juste à côté, c'était le géant Peter Crouch, sur son premier ballon, qui venait réduire la marque d'une volée habile sur corner (2-1, 86e). Ce but sonnait comme une petite piqure de rappel pour une équipe de France encore trop fragile défensivement sur les phases de coups de pied arrêtés.

Mais en évitant toute forme d'euphorie suite à cette victoire de prestige à Wembley, il faut tout de même constater que cette sélection avance désormais, et pour la première fois depuis très longtemps, dans la bonne direction. La reconstruction lancée par le sélectionneur se poursuit sur des bases quasiment rêvées, avec 4 victoires d'affilée, dont 2 à l'extérieur. Depuis le faux pas à domicile contre la Biélorussie, l'équipe de France monte clairement en puissance, et son ossature se dégage, tant défensivement qu'offensivement. Ses joueurs prennent confiance, à l'image d'un Nasri, d'un Benzema ou de M'Vila. A tel point que les absents, tels Ribéry, Evra ou Lassana Diara, vont finir par véritablement avoir tort.

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